Des amis se réunissent pour deux repas dominicaux au moment des deux tours de l’élection présidentielle française en mai 2007. Au début ça s’appelait D’un Tour à l’autre, et puis c’est devenu Le Chant des coquelicots. En mai 2007, on se réunit entre amis pour le premier tour des élections présidentielles. Je prends ma caméra. Envie de filmer comme ça. On parle, on rit, chacun y va de sa diatribe, on élabore des théories. Débat d’idées. Je filme toute la journée. Je ne sais pas encore. On verra. Et puis pour le second tour rebelote. Un autre groupe d’amis. En soirée cette fois. Je me dis continuons le combat et je reprends ma caméra. Je filme tout comme ça encore ce soir-là. Et puis vient le temps du montage. En revoyant toutes ces images je me dis oui mes amis sont de vrais personnages. Il se passe quelque chose là. Entre euphorie et décadence. De la lumière à l’ombre. Ce n’est pas nouveau me chuchotent les Anciens. Compagnons de voyage, ils éclairent nos questionnements. Prendre du recul est parfois nécessaire. Essayer de comprendre ce qu’il se passe aujourd’hui à la lumière d’hier. Ce qu’il se passe là c’est beaucoup plus qu’un témoignage sur les deux tours des élections présidentielles de 2007. Le chant oscillant entre espoir et désillusion de mes amis coquelicots. Aussi éphémère que précieux.
Existe en version film et version installation.
Lecture au centre de la pièce : « ON FAIT COMMENT POUR S’EN SORTIR ?! » Environ 15 minutes (à deux reprises au cours des 3 heures 30 d’installation)
Exposition de triptyques photographiques (41 x 21 cm) d’Emmanuelle Sarrouy
La série « Persikov » est née sous l’emprise bienveillante de la
photographe japonaise Rinko Kawauchi et de la pratique quotidienne du haïku désaccordé.
« Gestes de l’enfant, effets de lumière, choses vivantes ou inanimées saisies dans la beauté d’un instant… détails infimes qu’Emmanuelle Sarrouy enregistre quotidiennement, fragmentant le réel en une multitude d’images au cadrage serré et à la tonalité douce. L’emploi du smartphone et de filtres automatiques leur confère un effet rétro, une charge nostalgique assumée. Elle compose avec ces images des triptyques, courtes séquences condensant le réel, haïkus visuels, comme autant d’entrées d’un journal intime photographique. » Opening book