ILS IRONT LA NUIT/MARCHER SUR LES TOITS/ET GRINGNOTER LE CIEL
« Entre eux et autour d’eux
Étincelles de bonheur
Comme la rosée du matin
Furtives et éphémères »
« Ce texte est né d’une liberté absolue d’amour et de désir.
Poème rebelle,inaliénable, l’amour fou -car il est toujours fou l’amour- brandi comme flambeau dans l’obscurité des jours actuels. Emportement des sens en énergie de vie qui s’invente et se réinvente à l’infini. Passage vers la lumière, ivresse des jours naissants. Il s’agit alors d’étreindre le monde, le prendre à bras-le-corps, lui faire l’amour, et pousser avec lui comme poussent les fleurs sauvages. »
Emmanuelle Sarrouy
EXTRAIT
La lune et les étoiles
Pour bercer leurs rêves
Toujours (plus fort)
Un peu plus tard parce qu’il aime la musique des poètes amoureux il dit :
Je rêve que je dors
Parce qu’elle aime se promener dans les rêves amoureux elle lui répond :
Je suis dans ma grotte comme
Dans ton rêve
Parce qu’écrire et rêver est peut-être la même chose
Parce que les grottes et les hôtels sont leurs refuges d’écrivains amoureux
Parce que les hôtels et les grottes sont des passages secrets
Vers ces galaxies insoupçonnées/merveilleuses
Qu’ils ont bien l’intention d’explorer
L’idée naît de la phrase comme le rêve dévie selon les poses d’un dormeur qui se retourne (c’est Cocteau qui cette fois s’était invité)
Elle lui parle du Potomak de Cocteau
Il lui apprend que le Potomac est un fleuve
Qu’avait un jour aimé traverser Kerouac
Avant de rentrer sur Lowell
Sa ville natale
Et voilà que Cocteau rencontre Kerouac
Sur les bords du Potoma/c/k
Une lettre les sépare
Un fleuve les relie
L’écriture les emporte
En phonétique ils se retrouvent
Comme un rendez-vous depuis longtemps pris
Comme quoi
Le Potoma/c/k
Ça crée des liens
(un fluide magique ?/une rivière électrique ?)
C’était arrivé comme ça
Comme une évidence
À la frontière des idées révélées
C’était un peu leur rivière
Leur lieu de rendez-vous
Leur croisée des chemins
…